la Presse et l'Ecole de Conduite


Apprendre la conduite et les premiers secours

28/01/2016 05:35
Une formation de secourisme peut être liée à un apprentissage de la conduite automobile. C’est l’initiative prise par un directeur d’auto-école à Amboise.
Apprendre les premiers secours pour les apprentis conducteurs : ce sera bientôt obligatoire.Apprendre les premiers secours pour les apprentis conducteurs : ce sera bientôt obligatoire.
Cette formation est une première pour nous. Nous considérons que dans le cadre du permis de conduire, ce diplôme de secourisme complète parfaitement notre enseignement, et est indispensable, puisqu'il valide la conduite à tenir en cas d'événements imprévus (accident, malaise…), explique Vincent Ralle, directeur de l'école de conduite des lycées à Amboise mais aussi formateur en secourisme à la Protection civile.
Une formation très utile
Dimanche dernier, une première session de formation diplômante de secourisme (PSC1) s'est déroulée dans les locaux de cette auto-école. « On sait que les chances de survie lors d'un accident de la route dépendent souvent des gestes de premiers secours », ajoute M. Ralle. La législation devrait rapidement lui donner raison, puisque le 17 mars dernier, une loi a été votée, qui prévoit, dans le cadre du permis de conduire, une formation aux pratiques élémentaires des premiers secours (comment examiner la victime, quels sont les gestes à effectuer, l'appel au secours…).
Parmi les stagiaires présents lors de cette session, Violaine explique que pour elle, cette formation diplômante est obligatoire, car elle souhaite devenir professeur des écoles. Jules, de son côté, qui est élève à l'école de conduite, considère que c'est très important d'apprendre les gestes qui peuvent sauver des vies au quotidien.
La formation est dispensée à toute personne, élève ou non de l'auto-école.
La prochaine session de formation PSC1 organisée par la protection civile aura lieu à l'école de conduite des lycées, 57, rue Mosny à Amboise, dimanche 13 mars. Tarif de la formation : 55 €. Renseignement au 06.74.26.54.57. Courriel : dps@adcp37.org
Correspondant NR, Thierry Gicquel






Nouvelle République du 02 juin 2011

                  Jérémy                                                         Vincent                       Laura
Depuis ma maladie, j'ai toujours recherché mon autonomie Jeune femme pétrie de volonté, Laura Soulat est aujourd'hui en fauteuil roulant. Mais ce handicap ne la cloue pas à la maison, bien au contraire. Dès qu'elle a eu l'âge, Laura, qui habite à La Croix-en-Touraine, a voulu savoir conduire. En Indre-et-Loire, trois auto-écoles proposent des cours de conduite adaptée à un handicap, dont l'école de conduite des Lycées à Amboise.


C'est le code qui fut le plus difficile à avoir. Pour la conduite, Laura a effectué ses 20 leçons et fut reçue au permis du premier coup « Je n'ai pas le souvenir d'une grosse difficulté au cours de mes premières leçons », dit-elle.

C'était pourtant le baptême du feu pour elle, mais aussi pour son moniteur. Vincent Ralle donnait avec Laura sa première heure de conduite adaptée. La profession initiale d'éducateur du patron de l'auto-école l'a certainement influencé pour qu'il se lance dans cette diversification. A côté des leçons traditionnelles, il propose donc des cours de conduite aux personnes atteintes d'un handicap. Il a acquis une voiture avec boite automatique et équipements spéciaux et s'est entraîné à la maîtriser avant de donner ses premiers cours. Aujourd'hui, il ne regrette rien « Il faut adapter les explications. On est obligé de faire beaucoup plus attention à l'autre. »

'' J'ai l'impression que j'avance dans la vie ''

Laura, munie de son permis, a voulu s'acheter une voiture. Elle s'est tournée vers la Maison départementale des personnes handicapées pour avoir une aide, mais le dossier peut mettre un an avant de se débloquer.

Elle a donc décidé de chercher toute seule sur internet un site spécialisé dans la vente de véhicules adaptés
d'occasion. Elle a finalement trouvé la voiture qu'elle voulait, une berline qu'elle est allée chercher à Caen.

Depuis, elle est heureuse : « Avoir une voiture, c'est la liberté. J'ai l'impression que j'avance dans la vie ». Elle fait 30 km tous les jours pour aller au lycée à Tours.

Jérémy Goulay avait commencé à apprendre à conduire quand il fut victime, il y a un an, d'un accident de moto où il a perdu l'usage d'un bras. Trois heures de cours sur le véhicule adapté et il décroche son permis de conduire. « J'ai pris l'habitude de rouler avec une boîte automatique et une boule au volant. ». Le jeune homme circule pour l'instant dans un buggy boite automatique qu'il conduisait déjà avant son accident. Aujourd'hui, il a déposé un dossier à la Maison du handicap pour obtenir une aide pour l'achat d'une voiture.

Non seulement il faut entre 6 mois et un an pour instruire le dossier, mais il semble que cette aide soit assujettie d'une condition : acheter une voiture en boite manuelle qu'il faut transformer en boite automatique. Le coût des équipements d'adaptation risque d'entamer très fortement l'aide proposée.

En proposant cette formation, au même tarif qu'une formation classique, Vincent Ralle veut aider à gommer le handicap de ces personnes, soumises aux mêmes préoccupations que tous les autres conducteurs.

I. R.

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